tape tape prend prend prend tape prend prend tape tape prend prend prend tape prend prend tape tape tape tape prend prend tape tape tape prend tape en un lancer, mélanger l’espace et le temps se nourrir du rythme, du plein, du vide, des éclairs de silence entre deux tisser l’air de mouvement (au creux du coude, bloquer : rien, ni même le vent, ne bougera le monde jusque-là roulé) droit debout, poursuivre tenir la mesure, la cadence à deux mains respirer et ne pas oublier d’avoir peur nécessairement, chuter : ramasser sans rougir et recommencer encore du bout des doigts, construire un château d’air prêt à accueillir le visiteur à l’instant où il frappera : serrer la main la paume ouverte en trois petits pointstape prend tape tape prend tape tape tape prend prend prend tape tape prend prend prend tape tape prend prend tape tape tape tape prend prend prend
Ce poème est issu d’une série tournant autour de l’art fragile du jongleur : il a été publié dans la premier numéro de la revue Pourtant, dont on peut trouver un aperçu sur Google Books. Ont également publié dans cette revue, entre autres : René Frégni, Christina Mirjol, Claudine Londre, Jacques Cauda, Florentine Rey, Isabelle Minière, Derek Munn, Gabriel Henry...